Portraits

Ludovic Horrein a le profil d’un étudiant qui n’envisageait pas, à l’origine, s’orienter vers le domaine de la recherche, ni vers une thèse, ni même vers un cursus de formation long.

Alors qu’il vient d’obtenir son BTS en électrotechnique (BAC+2), Ludovic se pose encore beaucoup de questions sur son orientation future. C’est lors d’une visite aux journées portes ouvertes de l’université de Lille, qu’il découvre les formations EEA (licences et masters) et les débouchés professionnels offerts par celles-ci. Il décide donc de poursuivre ses études pendant 3 ans pour obtenir son diplôme de master (BAC+5). En débutant ce nouveau cursus, il était clair pour lui qu’après son master il arrêterait ses études.

A ce moment il n’envisage toujours pas de s’orienter vers le domaine de la recherche. Ce déclic est apparu lors de sa dernière année de master où il a eu l’opportunité de réaliser un projet en collaboration avec Siemens sur la modélisation énergétique de métros. C’est ce premier travail de recherche qui l’a incité à réaliser une thèse avec pour objectif de carrière d’intégrer un secteur R&D d’une entreprise. Ainsi, il a réalisé sa thèse au L2EP en partenariat avec PSA Peugeot Citroën et avec le support du réseau national de recherche sur les véhicules hybrides MEGEVH. Sa thèse portait sur la conception des stratégies de gestion d’énergie des véhicules hybrides qui permettent de définir la meilleure distribution de puissance dans les véhicules afin de limiter leurs consommations.

Grâce à la richesse scientifique qu’il a retirée de ses travaux de recherche et grâce à la vision différente qu’il a eu de la communauté scientifique en côtoyant ses membres, il a finalement décidé de se diriger vers une carrière plus orientée sur la recherche. Ainsi il a commencé un contrat de Fellowship (Post-Doc) au CERN pour une période de deux ans où il continue dans le domaine de la recherche.

Le cas est assez remarquable pour qu’il soit mentionné… Le jeune doctorant a développé pour sa thèse une méthode qui a été brevetée. Et lui, a rejoint la société Schneider Electric et sa joint venture Schneider Toshiba Inverter Europe (STIE ) en octobre 2008 avant même de soutenir sa thèse en décembre de la même année.

Schneider Electric avait co-financé cette thèse avec la Région Nord Pas de Calais et c’est dans l’équipe Electronique de Puissance du L2EP que le doctorant a donc travaillé à la conception de variateurs de vitesse « propres » c'est-à-dire polluant peu leur environnement (en termes de courants haute fréquence circulant dans l’installation et de surtensions appliquées au moteur alimenté) et développé une méthode de commande d’onduleur multiniveaux.

Aujourd’hui, l’ingénieur continue la recherche appliquée dans des thématiques toujours proches de son sujet de Doctorat. « J’étudie notamment la possibilité d’utiliser dans un de nos futurs produits la méthode de commande d’onduleur multiniveaux développée et brevetée durant ma thèse ».